Il est bien des choses qui ne paraissent impossibles
que tant qu'on ne les a pas tentées.
« Quatre heures du matin. Levé, petit déjeuner, harnais, casque, équipement : me voilà parti ! Au pied de la paroi, à 4 200 mètres, la pluie s’intensifia. Par chance, ce calcaire, même mouillé, permet l'ascension. La pluie, la bruine et la neige se sont succédé sans arrêt pendant les trois heures et demie de montée. Enfin, le sommet de 4 884 mètres d'altitude fut atteint. Quelques photos plus tard, la descente s’amorça. Nous pensions enfiler de multiples rappels rapidement pour nous retrouver au chaud dans notre tente, mais une autre équipe était en difficulté. Un client d'une expédition commerciale était épuisé, incapable de passer la section du crux (partie la plus difficile techniquement de la voie). Il s'est retrouvé la tête en bas et les pieds dans les airs, incapable de se relever. Je lui ai donc porté secours en sortant son client de cette fâcheuse position et en le descendant avec nous. Cette péripétie a considérablement ralenti la descente, mais tout s’est finalement bien déroulé. »