Lorsque tu ne sais pas où tu vas,
regarde d'où tu viens.
« Ma conjointe Annie m’accompagna dans cette aventure au Kilimandjaro avec l’intention d’atteindre le sommet avec moi. Elle aussi rêvait de toucher un pic de haute altitude, mais à deux conditions essentielles : éviter les défis techniques et le froid. C’est le mont Kilimandjaro qui répondait le mieux à ses attentes. Disons que le froid s'est montré le bout du nez lors de la nuit sommitale.
Au cinquième jour de montée, nous quittâmes le camp vers minuit quinze. Le but : être au sommet pour le lever du soleil. Le vent glacial, omniprésent depuis notre départ, ralentit terriblement Annie. Je trouvai une grotte et l’on s’y engouffra. Elle se blottit contre moi et je la réchauffai du mieux que je pus. Pendant environ deux heures, nous attendîmes en contemplant les étoiles. Puis, un soleil rouge se leva au-dessus du cratère Kibo et nous commençâmes à sentir tout doucement les rayons du soleil sur notre visage. Cette douce chaleur redonna des forces à Annie. Nous aperçûmes le sommet : la voilà repartie avec son objectif en mire ! Deux jours plus tard, nous étions dans une petite villa à Malindi, située sur le bord de l’Océan Indien. Annie nageait, elle est toute souriante et heureuse. Elle savourait son sommet, mais je crois qu’elle savourait davantage, sous ces 35 degrés Celsius, la baignade ! »